(Liam) Just a dream [Adam Levine]

☼ Gotta get it while our hearts are young

   
   

The phoenix

PHOENIX, SAMEDI, FÉVRIER 05TH, 2005

Deux morts dans l'incendie d'une maison Maison de la famille Atkins Un incendie, dont l'origine est indéterminée, s'est déclarée dans la maison de la famille Atkins dans la nuit du vendredi 04 au samedi 05 février, et a fait deux morts. Il semblerait, selon les dires du capitaine des pompiers, que l'incendie se serait déclenché au niveau du panneau électrique, avant de piéger ses occupants à l'étage. Par chance, les enfants Atkins ne se trouvaient pas au domicile parental lorsque l'incendie s'est déclaré. J. Perkins

Méphi.

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La journée avait semblé commencer comme tant d'autres, son réveil se déclenchant sur les commentaires du présentateur qui annonçait le nouveau tube du moment, sa cuisine n'avait pas changé, même le décès de Will était devenu une nouvelle réalité avec laquelle il fallait faire avec. Le monde n'avait pas changé, il restait si semblable, comme si rien n'était arrivé, comme si leur sœur n'avait pas trouvé son corps sans vie, comme si les Atkins n'avaient rien à reprocher à Lorelei, comme si... Pourtant, lorsqu'il avait entendu sonner à la porte alors qu'il buvait son café et qu'il était allé ouvrir, tout ce qu'il y trouva fut un nouveau-né, encore recouvert des fluides de l'accouchement, enroulé dans une couverture, si fragile, si chétif, et une lettre griffonnée par une écriture qu'il ne connaissait pas, qui lui indiquait que c'était son fils. Quelques mots dont il n'arrivait pas à se remettre, même quelques jours plus tard, tandis qu'il tenait le bébé dans ses bras, attendant dans la salle de soin que l'on vienne lui annoncer les résultats du test de paternité. Ceux qui lui indiqueraient ce qu'il devait faire du petit garçon qui dormait paisiblement dans ses bras, et pour lequel il avait acheté ce qu'il nommerait un kit de survie entre le temporaire et le définitif. Pourtant, il n'avait pas envie de laisser ce petit bonhomme à l'assistance sociale s'il n'en était pas le père, après avoir vu son frère mourir trop prématurément, il n'avait pas envie de voir une autre vie se briser, mais de là à élever un bébé sorti d'il ne savait où, il y avait un pas immense. "Monsieur Atkins ?" interrompit fort heureusement ses pensées, le laissant lever les yeux du visage si paisible pour regarder le médecin qui lui souriait. "Oui, vous avez les résultats ?" Il hocha la tête, tandis qu'il lisait les conclusions qu'il avait sous le nez, donnant presque l'impression de faire durer les choses exprès, même si Liam savait que ce n'était pas le cas. "Félicitation, vous êtes bien le père." Félicitation ? Il ignorait s'il devait être heureux de cette nouvelle, tandis qu'il serrait le nourrisson dans ses bras, laissant son regard retomber sur ces petits traits, lui que sa mère avait abandonné comme s'il n'était qu'un jouet balancé par un autre enfant qui s'en serait lassé. 9 mois c'était bien assez, n'est-ce pas ? Liam ne comprenait pas, même s'il n'avait pas prévu d'être père, il n'était pas certain qu'il aurait osé confier son propre enfant à un type ayant juste su l'engrosser et ne rien assumer d'autre dans une relation avec une femme. "Merci docteur..." lâcha-t-il sans vraiment savoir quoi dire d'autre, il était père, et il devrait le reconnaître et signaler l'abandon de cette mère dont il ne savait rien. Il la chercherait... un peu, mais il ne savait pas qui elle pouvait être. Mais une chose était sûre... Aaron Atkins se trouvait précieusement entre ses bras et il veillerait sur lui, quoiqu'il arrive.

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"Tu sais que ce n'est pas la place d'un bébé ?" "Tu sais qu'il faut que je lui trouve une babysitter pour qu'il ne soit pas là ? Le bureau, c'est le seul endroit où je peux m'occuper de lui et travailler en même temps." répondit-il en sortant ses mains d'un moteur, et en désignant le babyphone à sa sœur qui le regardait d'un drôle d'air, comme si elle n'aurait jamais pensé à le voir aussi bon père. Ce qui au fond n'était pas faux, personne n'aurait pu y penser, parce qu'il ne s'était jamais projeté ainsi, aucune relation assez durable pour le voir se poser et avoir une véritable vie de famille. Pourtant, le destin semblait en avoir décidé autrement, il ne sortait plus autant qu'avant, voir même plus du tout pour l'instant, tant qu'il n'aurait pas trouvé une babysitter pour s'en occuper. "Je croyais que tu en avais trouvé une ?" l'interrogea sa sœur, légèrement surprise. "Tu parles, quand je suis rentré, elle s'envoyait en l'air avec son petit copain du moment sur le canapé, et Aaron pleurait dans son lit. Tu peux me croire que je les ai mis dehors sous les yeux éberlué de ma voisine." fit-il remarquer, tout d'abord énervé, puis quelque peu amusé par cette scène, maintenant qu'il était certain que son fils était en sécurité. D'ailleurs, il en profita pour jeter un coup d’œil au babyphone qui transmettait une image précise du bébé endormi. "Ce qui signifie que tu vas dire adieu à ta manie de jouer au pompier ?" lui demanda-t-elle, tandis qu'il laissait un soupir s'extirper de ses lèvres. Il connaissait cette discussion par cœur, parce que cela faisait des années qu'ils l'avaient, depuis qu'il avait décidé de devenir pompier volontaire, comme s'il avait besoin d'expier la mort de leurs parents, et le fait de ne pas avoir été là ce jour-là. Il disait vouloir l'être pour que personne d'autre ne se retrouve dans la même situation qu'eux. Mais c'était un sujet compliqué, plus encore à présent que Will s'était suicidé quelques semaines plus tôt. Un nouveau drame... qui aurait peut-être pu être évité si Lorelei était venu leur parler, au lieu de croire... il n'arrivait même pas à savoir ce qui avait bien pu passer dans la tête de la petite rousse. "Je me suis mis en congé, mais je reprendrai, tu sais que j'aime faire ça, et que je ne prends pas de risques inutiles." Ou presque, mais il en prendrait bien moins maintenant qu'il y avait Aaron, parce qu'il ne voulait pas que son fils grandisse sans père... après tout, il avait déjà perdu sa mère, cette fille à qui il en voulait, et qu'il ne laisserait jamais revenir dans la vie de son enfant, quel que soit l'excuse qu'elle lui donnerait pour le faire, si elle venait à réapparaître. 6 mois, et elle perdrait ses droits parentaux. 6 mois, et son abandon serait considéré comme définitif par la loi. Il espérait donc ne pas la voir réapparaître d'ici-là. "Pas de risques... !" "Il y a Aaron maintenant, même si j'en ai pris parfois, j'en prendrai plus. Arrête de t'inquiéter pour rien." "Ce serait quand même mieux si tu décidais d'arrêter." "Ce serait bien si le père Noël pouvait m'apporter une babysitter. Chacun ses espoirs." répliqua-t-il en haussant les épaules, un sourire amusé aux lèvres, tandis qu'il se lavait les mains. "T'es juste..." Juste ? A cette seconde, il lui lança de l'eau dessus, et à son cri, lui fit innocemment la remarque... "Chut. Aaron dort." "Un gosse ! Mon frère de 32 ans est un gamin immature !" s'exclama-t-elle, avant de s'approcher de lui pour lui poser un baiser sur la joue. "Je joue les babysitter pour ce soir, tu vas pouvoir sortir sans te faire du soucis. Ça te fera du bien." lui annonça-t-elle, avant qu'il passe un bras autour de ses épaules. Il n'avait plus qu'eux... son oncle, ses deux sœurs et son fils, rien qu'eux. Les autres Atkins étaient morts, les ayant involontairement abandonnés, et s'il y avait une chose qui durerait, c'était le fait qu'ils pourraient toujours compter les uns sur les autres. Will avait juste... déconné. Mais eux, ils se serreraient toujours les coudes.

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"Salut mon pote, ta journée s'est bien passée ?" demanda-t-il à son fils en s'approchant de lui, avant de déposer un baiser sur son front, et de le prendre dans ses bras, faisant mine d'écouter ce qu'il pouvait bien lui dire sur sa babysitter. "Tout ça ? Hum..." commentait-il le babillage d'Aaron, tandis qu'il fixait son regard sur la jeune femme qui se tenait non loin de lui. "Mon fils vient de me dire que vous aviez abandonné vos projets pour me permettre de rentrer plus tard que prévu." "Ça ne me dérange pas, je..." "Même si cela ne vous dérange pas, c'est quand même gentil d'avoir privilégié Aaron et moi. J'étais après cette vieille voiture et... je n'ai pas vu l'heure qu'il était." "Ce n'est vraiment pas grave, monsieur Atkins." "Liam. Et restez diner, je peux commander une pizza." "Je ne sais pas, mon petit ami risque de ne pas apprécier." déclara-t-elle avant de se mordiller les lèvres. Elle lui plaisait, mais c'était la babysitter, il pouvait se faire n'importe qui d'autre, ce serait même bien plus simple. Aussi ne pensait-il pas à mal, bien au contraire, désireux de la remercier des heures qu'elle passait à prendre soin de son fils. Même s'il fallait bien reconnaître qu'il la payait pour ça, mais ses horaires étaient tellement étirables qu'il ne pouvait que l'en remercier. "Dans ce cas, je ne vous retiens pas." répliqua-t-il sous un léger sourire. "Je ne voudrais pas être responsable de problèmes dans votre couple." fit-il remarquer, alors qu'elle avait bien conscience que parfois il sortait juste pour satisfaire des besoins masculins, des désirs qui continuaient à brûler en lui, quoiqu'il arrive, bien qu'il soit un père à présent. Ce qui était en plus, un atout séduction qui plaisait aux femmes... un père célibataire, c'était presque aphrodisiaque pour certaines, mais il n'en abusait pas. Ce n'était qu'occasionnel... "C'est soirée entre mecs ce soir, Aaron." fit-il à son fils, même si ce dernier n'allait pas tarder à aller au lit, vu la main qui commençait à lui frotter l’œil. "Ou en solitaire plutôt, c'est l'heure d'aller au lit mon bonhomme." fit-il remarquer, tandis qu'il allait dans la chambre de son fils. En revenant dans le salon, il vit qu'elle était encore là, les doigts sur la poignée, comme si elle hésitait. "M... Liam ?" retentit la voix de la jeune femme, tandis qu'il fronçait les sourcils. "Oui ?" "Je reste pour vous tenir compagnie, une pizza, un coca et je m'en vais." Un franc sourire nargua les traits de Liam, tandis qu'il la regardait toujours, s'emparant de son téléphone pour passer commande. "Vous avez pitié de moi ?" "Un peu. Ca vous dérange ?" répliqua-t-elle d'une petite moue amusée. "Absolument pas."

La soirée se poursuivit, pizza, coca, discussion sur tout et rien, télévision en fond pour agrémenter la conversation lorsqu'il n'y avait plus rien à se dire. Puis l'heure tourna suffisamment pour qu'il la raccompagne jusqu'à la porte. "Restez manger quand vous voudrez." fit-il remarquer tandis qu'elle se tournait pour le regarder, trop proche... elle l'était. A tel point que Liam sentit son cœur s'accélérer, son bas-ventre se manifester, et ses lèvres venir naturellement s'emparer des siennes, tandis que l'un de ses bras s'égarait sur sa taille. Si elle aurait pu le repousser à cet instant, elle n'en fit rien, ses bras s'enroulant autour de sa nuque, tandis qu'elle répondait à son baiser avec passion. Le corps délicat se lovait contre le sien, et il sentait le désir gravir son être, dévorer sa raison, alors que son autre main se glissait sous le tissu pour s'attarder sur la peau nue de son dos. Il la fit reculer jusqu'à la porte contre laquelle il la plaqua, ses lèvres dérapant sur sa gorge, alors qu'elle soupirait, se raccrochait à lui, et puis... "Non !" Non ? Comme s'il n'avait pas compris, que sa peau était trop délicieuse. "Lachez-moi ! Je ne peux pas..." Le souffle court, il cessa, recula d'un pas, le regard lourd, presque menaçant du désir qu'il éprouvait pour elle. "Votre petit ami n'apprécierait pas ?" "Fiancé." murmura-t-elle d'une petite voix, avant de rapidement fuir l'appartement et Liam qui la regarda disparaître dans le couloir avant de fermer derrière elle. Mais quel con... ! C'était sa babysitter, et il avait eu du mal à la trouver, alors s'il finissait par la faire fuir... Il prit son portable, composa son numéro et tomba presque directement sur le répondeur : elle filtrait ses appels, il n'eut aucun mal à le comprendre. "Je voulais m'excuser pour ce qu'il s'est passé ce soir. J'ai dépassé les bornes, j'en ai conscience, ça ne se reproduira plus."

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